Notre appartement prend l'eau, dès qu'il pleut, cela ruissèle le long des murs de la cuisine, au-dessus de l'évier et, bien sûr, sinon il n'y aurait point de drôlerie, à quelques millimètres du tableau électrique.
On vit chez la dame de Dark Water. C'est dit, il faut que l'on s'arrache d'ici !

Histoire de désengorger mes placards, de me faire quelques menues piecettes supplémentaires, j'ai décidé de vendre quelques pairs de chaussures issues de mon authentique collection personnelle. Des chaussures un peu trop petites, trop grandes (le drame de chausser une demi-pointure) ou que j'avais acheté sur un coup de tête avant de recouvrer un minimum de sens commun. J'ai ce matin même vendu le premier volet de cette trilogie de la mode : des sandales compensées à énormes semelles noires et brunes.
La personne qui me l'a acheté m'a envoyé un message que j'ai trouvé très mignon :
"Les chaussures n'ont que 4 ans ? Alors elles auraient été refabriquées ! Je les avaient eues à la fabrique même, à l'époque. Le modèle a donc été repris ensuite. J'ai exactement la même paire que j'avais gardées neuves pendant dans années, ça remonte bien à 25 ans.
La marque sur la semelle intérieure est HOT, avec un triangle dans un carré. Lorsque j'ai vu les vôtres, je n'en revenais pas. L'une des miennes s'est fendue l'autre jour (la semelle en deux, sens vertical), il y a une dizaine de jours seulement. Pourtant je ne marchais pas avec, j'allais et venais dans mon bureau. Et j'étais très malheureuse sachant que je n'en retrouverais plus de mêmes. Et depuis je cherchais... Mais trouver les mêmes, c'est extraordinaire ! Voilà la petite histoire."
J'avoue que vendre ces chaussures était une décision mûrement réfléchie mais un peu douloureuse, un truc de fille, j'imagine. Et là, d'un coup, savoir qu'elles vont être entre les mains d'une femme qui écumait Internet pour les trouver sans même y croire, d'une femme qui les aimera et fera mille et un pas avec, fièrement.
C'est en substance ce que j'ai répondu, et je viens de recevoir à l'instant la réponse :
" Cela ne m'étonne pas que vous soyez heureuse de savoir que cette paire de chaussures va être autant appréciée. Personnellement, je pense que j'éprouverais la même chose que vous si l'on me racontait une telle histoire. Aussi fou que cela puisse paraîtres je vis une histoire d'amour avec toutes mes chaussures, car elles sont très importantes, elles nous portent et elles doivent nous correspondre parfaitement."
Bonne route...

La musique ne fait pas partie de mon univers, la musique est mon univers.
Et ces temps-ci, on peut dire que je suis en surchauffe. Nine Inch Nails avec un formidable Year Zero,
Survivalism
Vessel
Sire pour qui les choses se précisent,
She's Like Superman (live)
Glide
le futur nouvel album de Björk, Volta, dont le premier extrait s'appelle Earth Intruders,
Earth Intruders (live)
Earth Intruders
Jorane qui lance un nouveau projet Canvas or Canvass? sur son site aussi expérimental qu'entêtant,
The Cave (live)
Loopita
et surtout le nouveau Tori Amos, American Doll Posse qui est une explosion de foufoune de joie,
Almost Rosey (solo piano)
Digital Ghost
MIAM !
Et pendant ce temps-là, une garce musicalement intéressante qui se proclame indépendante, rebelle, altermondialiste et anti-système, vend sa bouille de femme chocolat à une marque de soda qui mousse, cent pourcent "American Dream". *Incompréhension et révulsion*

Sire
La page du groupe Sire que j'aime particulièrement, depuis ma découverte par hasard de leur musique sur scène l'an dernier, puis tout autant par hasard de leur âme Jiben, être hautement fréquentable en plus d'avoir du talent (et de chanter un peu comme Ian Curtis, ce qui n'est pas une critique car avant tout il chante très bien de la musique qu'elle est bonne).
Bref, l'album de Sire sera disponible début 2008, et il me plaît déjà, et les extraits présents sur leur page sont à découvrir d'urgence.
Dans une veine différente, Jiben a une autre page très fréquentable également, avec ses oeuvres à lui tout seul, par ici.
Et pour les Parisiens : prochain concert le 23 mai 2007 à la Flèche d'Or. Je ne suis pas Parisienne ça me gêne, ça me gêne..., donc allez-y pour moi
Petit message personnel : bravo encore Jiben ! A bientôt... "Am I any happier than Amazonian kids who climb trees?"

Aujourd'hui, j'ai joué à mon jeu préféré, le jeu du limitons l'impact des sectes sur mon quartier.
Comme me l'a bien appris mon papa, j'ai pris un maximum de tracts, magazines, et même un livre parmi ceux qu'ils vendent et qu'ils m'ont vendu pour gratuit, histoire d'être sûre d'avoir pu faire mon petit possible, histoire que ce soit toujours cela que d'autres esprits potentiellement endoctrinables n'auront pas.
Je finis par avoir une belle collection d'âneries débilitantes, que de rigolades au coin du feu en perspective !

11h20

20h00
Jusque là, tout va bien...

Marché de Producteurs de Pays - Marché Festif
Voilà ce qui était écrit sur la banderole. Et cela se déroulait ce matin, sur une grande place du centre ville. Alors ne pourquoi pas y aller ? Je n'allais pas tarder à avoir une réponse.
Petite description de ce qu'est donc un marché festif lyonnais : douze stands tout au plus de produits locaux ruraux façon "je fais goûter pour vendre cinq fois plus cher la tête haute et le front rigolard devant ces badauds de la ville". Etrange, mon marché habituel du dimanche, qui n'est en rien festif, propose les mêmes produits, aussi bons, aussi "bio", aussi typiques mais à un prix bien plus bas. Et au bout de cette poignée de stands alignés militairement sur le côté de la place, la touche festive, à savoir trois musiciens de rue antidatés qui n'avaient visiblement pas pu se décider à jouer la même bouillie à notes à peu près basque en même temps.
Et le pompom, un stand couvert grouillant de vieux endimanchés façon bourgeoisie lyonnaise en goguette se goinfrant de petits fours sous une banderole en toile cirée criarde, joliement nommée Grandes Vacances. Et alors même que je montrais à une copine, que nous nommerons Madame Van Krrrrr par souci d'anonymat, le stand juste à côté et ses adorablements laxatifs tabliers corréziens en toile de jute à ravissants motifs de bardots (le noble animal, pas la vieille mule fasciste), une vieille liftée et plâtrée plus que poudrée, en tailleur motif tapisserie, fait un volte face à lui vriller la mise en plis pour nous dire : "Ah non, mais là, c'est privé, vous, vous allez goûter sur les stands." Après lui avoir assez vertement signalé que ce n'était pas nécessaire de nous sauter dessus, que son buffet VIP, dont nous nous fichions, elle pouvait se l'enfiler sans nous agresser, et que nous allions de ce pas regagner la plèbe, je n'ai pu m'empêcher de la visualiser à l'instant précis où je lui aurais volontiers propulsé affectueusement son plateau privé de saucisson suant privé dans sa vielle face ridée de connasse privée.
En fait, cela aurait pu être pire, non loin de là, il y avait le non moins redoutable Marché de la Mode Vintage, où moyennant des frais d'entrée, on a le droit de payer le prix fort des bouts de tissus poussiéreux absolument hideux dont personne n'a voulu jusque là depuis la séparation du duo comique des Vamps, à part peut-être les mites.
Quel beau week-end !

Si vous allez en Allemagne, que vous avez faim, que vous êtes tenté par un bon petit pain-sandwich au rôti, méfiez-vous, c'est un piège.
La recette : Prenez un petit pain assez dense, jetez-y sans grâce aucune une tranche de rôti bien sec, façon teck, aspergez d'une marée de ketchup, et largement, jetez une grosse louche (et avec un bruit immonde à la "shplouffen") d'oignons ultra-revenus presque liquides, surtout pas de légumes.
Et bon appétit bien sûr !
Mes intestins s'en souviennent encore...

"Mais je ne suis pas comme eux, je veux me défoncer, je ferai tout ce que je peux pour que cela puisse marcher, montrer à tous ces bailleurs que le monde est beau, qu'une fois que tu es parti, tu te sens le plus fort !"
TOXICOMANE !!

Voilà qui est rassurant, en fin de compte. Car peut-être que si les hommes se rendent compte que la pollution pourrissant la planète a des incidences sur la vie et l'oeuvre de leurs petits testicules de mâles, ils se décideront à commencer éventuellement à réfléchir à un début d'idée de solution tangible pour faire comprendre aux autres mâles dominants qu'il est temps de se retrousser les manches.
Et pour de vrai, pas simplement en applaudissant le risible Monsieur Hulot de la télévision.

Non mais qu'est-ce que c'est que ces gens qui sont infichus de voir lorsque je change radicalement de couleur de cheveux mais me font tout un plat lorsqu'une coiffeuse fan de Plus Belle la Vie (Plus Belle ma Souffrance au salon...) me coupe quatre cheveux ?