Le Journal Extime de KQ

 


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mardi 12 février 2008

Tutti Frutti

Quand Killer Queen et Alkayl veulent boire du jus de fruits, ils font comme beaucoup de monde, ils vont au supermarché. Étonnant, non ?
Me voilà donc partie à l'aventure dans la jungle de la consommation plus ou moins 'à pas cher' (parce que bon, Leader Price, c'est moyennement "hard discount"), et me voilà ensuite revenue avec des briquettes de jus de fruits, dont celle-là :

Je ne sais pas ce qui m'a pris, vouloir boire de l'orange et de la pêche et d'abricot, et que de l'orange et de la pêche et d'abricot, en même temps, une folie !
Par un hasard tellement salutaire qu'il me ferait presque croire en un ersatz approchant d'une vision de la religiosité, je suis tombée sur la composition en rangeant mes précieuses victuailles. Et hop, surprise :

Et bien diantre, fichtre et boule de gomme, voilà qu'il s'agit là d'une bombe atomique, d'un cocktail molotov, même. En bonus, sans supplément de prix, de la banane, de la cerise acérola, de la pomme, du citron, du raisin... et de l'ananas.
Cela tombe plutôt bien, puisque les gens qui me connaissant (très) en chair et en os pourront certifier que je nourris à l'égard de l'ananas un ressentiment hargneux depuis que ce fruit dont j'adore le goût a la bonne idée de pouvoir provoquer ma mort dans la seconde.
J'adore les surprises !

Back to Black

Amy Winehouse récompensée aux Grammy: un mauvais message selon Natalie Cole
La chanteuse Natalie Cole a estimé que le fait d'avoir récompensé par cinq "Grammy awards" la diva britannique controversée de la soul Amy Winehouse est "un mauvais message" envoyé à la jeunesse, indique lundi le site internet du magazine People.
"Je ne pense pas qu'elle aurait dû gagner (...) cela envoie un mauvais message à la jeunesse qui veut essayer de faire de la musique, à ceux qui essaient de le faire correctement et qui essaient réellement de bien se conduire", a déclaré Natalie Cole qui a participé dimanche à la cérémonie des "Grammy Awards". Amy Winehouse, 24 ans, a remporté cinq "Grammy Awards" à Los Angeles, dont celui de "meilleure révélation" et de "meilleur disque de l'année".
Mais la chanteuse douée est aussi connue pour ses excès de drogues en tous genres et d'alcool, une tendance avouée à l'automutilation, à l'anorexie et à la boulimie. Elle avait été hospitalisée pour une surdose cet été.
Natalie Cole, 58 ans, la fille du crooner Nat King Cole, a poursuivi: "nous devons arrêter de récompenser les mauvais comportements (...) elle (Amy Winehouse) doit se reprendre (...) c'est une question de discipline et de travail".
Natalie Cole a elle même dû faire face à des problèmes de drogue qu'elle a relatés dans son autobiographie Un ange sur mon épaule (2000).
La chanteuse a déploré que les récompenses délivrées dimanche par l'industrie musicale ne soit pas allées aux stars du R'n'B comme Beyoncé ou Rihanna "qui sont les gens que l'on devrait encourager".
Source : Le Monde (12.02.08)

En fin de compte, qu'est-ce qui gêne vraiment Natalie Cole ? Qu'elle n'ait pas eu de Grammy Awards lorsqu'elle-même était défoncée ? Que la gagnante soit Blanche ? Juive ? Britannique ? Jeune ? Qu'Amy Winehouse ne fasse pas du R'n'B à base de gros plan serré sur un cul lifté et un visage botoxé pour mieux masquer une absence de talent tant original qu'originel ? Que son père ne soit pas une légende de la musique et qu'elle ait dû réussir par elle-même ?
Ou peut-être n'a-t-elle même pas l'esprit en biais et a-t-elle simplement sombré dans la splendide mode qui consiste à faire parler de soi non par soi mais contre quelqu'un d'autre ?
Et puis de toutes façons, j'aime bien Amy Winehouse et je déteste cette mode du rhabillage pour l'hiver d'autrui à des fins de promotion personnelle qui séduit tant dans tout le show business, politique comprise.
Je vous laisse, je vais vomir.

Ma Philosophie

Je suis très inquiète pour... cette petite Amel Bent.
Pour répondre à la question que me hurle la foule silencieuse des trois dingues qui visitent mon journal, fut-il extime, je n'ai pas complètement pété les plombs et revu mes goûts musicaux. La musique d'Amel Bent me laisse aussi froide que le petit caillou solitaire perdu de nuit en Alaska. Ce n'est pas du tout mon univers (il y a suffisamment de preuves dans ma liste de favoris), et il est inenvisageable que cela le devienne. C'est pour moi un exemple de plus dans la longue liste de la soupe en sachets pour ados qui ont mal à la vie.
A vrai dire, je suis plutôt triste pour cette fille à titre personnel, bien que je ne la connaisse pas et que paradoxalement son sort me soit radicalement indifférent. Je base cette réflexion sur ces deux derniers morceaux, que les gens de Dailymotion, dans leur infinie sadisme (salopards !), ont fini par me coller sous le nez lors de mes célèbres expéditions mercenaires, d'une vidéo à l'autre, de lien en lien, sautant tel le chevreuil à l'assaut du gros beauf qui souhaitait le chasser (salopard derechef !).
Après nous avoir sevrés de sa "Philosophie" où elle vise la lune "toujours le poing levé" (une deuxième lecture redoutablement salace me vient à l'esprit, allez savoir...), voilà qu'elle s'acoquine avec Diam's, figure-clef malheureusement incontournable et légitimement très discutable de la musique de jeunes actuelle pour nous bêler sa détresse d'avoir vingt ans (pour les plus courageux, c'est par là, si j'ai pu souffrir une fois...), à l'aide d'un honteux presque sample de Charles Aznavour et de paroles dont le point d'orgue est : "J'ai 20 ans / Ils disent tu grandiras et tu verras / Je vous le dis rien ne va, avec le temps va tout va mal"
Que tout cela respire la joie de vivre !
La deuxième vidéo, qui m'a par ailleurs suffit pour toute une vie, n'est guère moins éloquente, puisqu'il s'agit d'une ballade pseudo-gospello-whitney-houston-diabétiquement-chargée des plus insipides au titre mille et une fois déjà vu de "Tu n'es plus là" (pour les courageux hardcore, c'est par là) raconte ce que l'on pense être une énième rupture sentimentale mais s'avère être ni plus ni mois que la mort de l'un d'entre eux. Mais là attention, contrairement au schéma établi, ce n'est pas l'autre qui meurt et laisse l'interprète endeuillé en proie aux affres du désarroi, c'est la mort d'Amel Bent elle-même qui est mise en scène, faisant verser des torrents de larmes à des adolescent/e/s téléphages : "Dans mon demi-sommeil / Je respire mais je sais que je ne vis pas".
Que tout cela respire -encore plus- la joie de vivre !

Enfin, blague à part, tout cela ne fait que confirmer ma théorie selon laquelle la décennie de la vingtaine est, pour parler directement, la décennie de la loose.
A la décennie en zéro, on est.
A la dizaine, on rêve.
A la trentaine, on vit, enfin (mon elfe m'avait prévenu, et elle avait raison)...
Et au milieu, à la vingtaine, on croit, on espère, on cherche, on essaye. Et on souffre de n'être plus et de n'être pas encore. On ne sait plus nager, mais on ne sait pas encore ramer.
En tous cas, la vingtaine a au moins un avantage : elle s'arrête ENFIN le jour où on a trente ans !