JO : Spielberg se retire
Steven Spielberg abandonne son poste de conseiller artistique pour les Jeux Olympiques de Pékin. Le réalisateur américain a ainsi déclaré dans un communiqué : "à ce stade, je ne peux pas consacrer mon temps et mon énergie aux cérémonies des JO. Il faut plutôt que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir pour contribuer à faire cesser les crimes inqualifiables commis contre l’humanité qui perdurent au Darfour". Spielberg avait souhaité rencontrer le président chinois, Hu Jintao, pour dénoncer le soutien de Pékin envers le régime soudanais mais le numéro un chinois n’avait pas donné suite à sa demande.
Source : France Info - 13/02/2008


Pathétique ! Que dire de plus pertinent face à la crise de conscience pitoyable de Steven Spielberg ?
En effet, le réalisateur n'avait jusque là aucun scrupule à collaborer avec la Chine, pays de la torture, de la peine de mort et de la censure mais après tout, en bon citoyen des États-Unis, cela n'allait que peu le faire tousser. Aucun problème donc avec ce qui peut se passer en Chine en matière de privations de libertés, de crimes et délits d'État, d'endoctrinement, de discriminations, de violence, de tout ce que l'on sait et de tout ce que l'on ne sait pas.
Non, tout cela ne posait aucun problème à M. Spielberg, qui se frottait les mains à l'idée de participer à la grande fête des Jeux Olympiques de Pékin et d'y mettre son nom ainsi que son talent sa renommée.
Mais voilà, à cause de sales gauchistes étatsuniens comme George Clooney, Susan Sarandon ou Mia Farrow, le génocide du Darfour ne fait peut-être pas la Une, Primaires obligent, mais au moins une partie des informations diffusées en Amérique du Nord. Alors bon, là, cela commençait à se voir que la Chine, c'est comme Disneyland, une superbe constellation de rêves pastels face caméra, une infernale machine à broyer en coulisses.
Donc Steven Spielberg a décidé de montrer la pureté de ses sentiments, la générosité de son âme si jolie et la noblesse de son oeuvre ("Attendez, j'ai fait la Liste de Schindler, je sais dénoncer et me mettre en danger pour mes idées..." : mieux vaut en rire !) en claquant la porte du projet Jeux Olympiques parce que c'est moche dans le show-business de là-bas de ne pas hurler que la "crise" au Darfour n'est ni plus ni moins qu'un génocide commis par des cinglés assoiffés de sang au Soudan, et que la Chine n'est pas vraiment dans l'"Axe du Bien" dans le cas présent.
Ce qui est tout à fait vrai, et il était autant appréciable qu'urgent que cela se sache enfin, mais avec un minimum d'honnêteté et d'humanité dépouillées du politiquement correct, n'y avait-il pas mille et une raisons d'être écœuré et révolté et de jeter l'éponge et l'opprobre bien avant sur cette riante prétendue République Populaire ?