L'ANPE a de beaux jours devant elle... A l'heure même où les chiffres du chômage baisseraient, il serait bon de faire une étude de texte : en effet, la stratégie ne consiste pas à donner ou aider à donner un emploi à ceux qui n'en ont pas, mais bel et bien de dégoûter profondément tous ceux qui ne crèvent pas la misère, histoire de les pousser vers la sortie. Faire du chiffre. Chômeurs, qu'attendez-vous pour disparaître ?
Me voilà donc convoquée cette semaine à l'ANPE, où je n'ai rien à faire, mais comme je suis à temps partiel, avec des contrats divers et variés qui s'enchaînent, j'avais du m'inscrire à l'ASSEDIC pour d'éventuels compléments de salaires lors des pertes sèches entre deux contrats. Mais voilà que l'inscription à l'un des deux organismes est obligatoirement accompagné d'une inscription à l'autre. Admettons. Me voilà donc classée comme chercheuse d'emploi. Admettons.
Donc, j'ai reçu une convocation pour mercredi, 11 heures, pour une "information collective". Ladite "information collective" s'étant résumée à un petit topo pour expliquer l'importance de continuer des recherches, même dans notre situation où nous étions inactif depuis longtemps (sic !), qu'il fallait savoir bien présenter et être ponctuel (re-sic, la réunion ayant commencé à 11h35 !) et que nous allions donc faire un point individuel (re-re-sic !). Admettons, admettons encore et toujours.
Et là, je tombe en tête à tête avec un jeune homme d'obédience très charmant, à qui j'explique qu'il s'agit là d'une visible erreur de casting au vu de ma situation. Donc, après m'avoir posé quelques questions sur ma situation actuelle, voilà le conseil pertinent, personnalisé et vital quant à ma prétendue recherche d'emploi :

Bravo, je n'ai pas perdu mon temps, et surtout, je sais enfin où part une partie de mes impôts.
"C'était vraiment très intéressant !"